Les études scientifiques sur les effets du jeûne sont nombreuses, mais toutes ne parlent pas de la même chose, car il existe différentes approches - qui privilégient des effets et des résultats différents. On va ainsi distinguer dans ces études :
- la restriction calorique :
On garde une alimentation quotidienne avec maintien de la fréquence des repas, mais avec une réduction de 20 à 40% des apports caloriques. Cette approche, à la base de nombreux régimes, a des plutôt des effets sur le ralentissement du vieillissement. On compte parmi les Japonais d'Okinawa qui pratiquent le "Hara hachi bun me" (ne manger qu'à 80% de sa faim) une proportion de centenaires en bonne santé plus importante que chez les populations qui mangent sans modération.
- la restriction de la fenêtre d'alimentation
ou en anglais « TRE pour time- restricted eating » : il s'agit de jeûne de moins de 24h, comme par exemple le format "16/8" : pas de nourriture pendant 16h d'affilée et des repas pris sur les 8h restantes. Souvent dans cette approche les gens vont manger de préférence le matin, entre 8h et 14h. Ici le bénéfice s'observe surtout sur les horloges périphériques du corps.
- le "OMAD", One meal a day
On saute 2 repas sur 3, qui équivaut à un jeûne "23/1". Peut aider à réduire l'hyperinsulinémie, améliorer la glycémie et le contrôle du diabète, et à renverser le syndrome métabolique de façon plus efficace que le 16/8. Mais il peut entraîner une carence en protéines et une baisse du métabolisme de base s'il est pratiqué tous les jours pendant plusieurs mois...
- le jeûne intermittent
souvent confondu avec le TRE, alors que la durée de jeûne est plus longue : on parle de jeûne alterné 'alternate day fasting, jeûne 1 jour sur 2, ou de ou jeûne modifié 5/2 : 2 jours de jeûne par semaine, consécutifs ou pas, avec un apport calorique restreint ou zéro apport. Menée sur plusieurs semaines, en variant les jours de jeûne cette approche peut conduire à une amélioration métabolique, une perte de poids, et améliore l'humeur. Cette approche façonne le microbiote intestinal ce qui influence la physiologie, l'immunité et le métabolisme
- le jeûne périodique
Court (2 à 3 jours) ou prolongé (3 jours et au delà), cette approche a de nombreux effets tels que : renforce l'immunité, stimule l'autophagie, accélère la réparation génétique, restaure la sensibilité à l'insuline, prive de sucre les cellules cancéreuses, améliore la fonction des lymphocytes blancs, stimule l'apoptose des cellules défectueuses
- la FMD, fasting mimicking diet ou régime qui mime le jeûne :
Cette diète consiste à réduire fortement ses apports caloriques 5 jours par mois ;
davantage étudiée dans un contexte de pathologies ; jeûner au delà de 15h peut être un gros challenge pour beaucoup, et peut aussi s'avérer très risqué en cas de cancer ou de pathologies circulatoires, cette approche constitue alors une alternative intéressante, qui induit une forte régénération anti-tumorale et une baisse de l'auto-immunité, ainsi qu'une régénération des cellules souches et d'autres tissus.
- le jeûne sec
Court (24h à 3 jours) ou Prolongé (3 jours et plus)
Dans cette approche il n'y a aucune nourriture ni boisson. Sa durée doit nécessairement être limitée et nécessite une préparation et une surveillance spécifique. Cette démarche induit une fièvre qui aurait des effets bénéfiques sur les maladies chroniques, le vieillissement, le poids, la santé mentale.
Difficile donc de parler "du jeûne" et de ses effets sans préciser très clairement le contexte. En France, le jeûne périodique adapté (méthode Buchinger, avec un apport de jus et de bouillons) est proposée à titre préventif, pour des personnes en bonne santé.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le(s) jeûne(s) je serai ravie d'échanger avec vous, dans le cadre d'une conférence, ou d'un séjour. N'hésitez pas à prendre contact.
Les inscriptions pour les prochains stages de jeûne sont en cours :
- en gîte : en avril, mai et octobre
- en itinérance : cet été
Date et descriptions en ligne dans l'agenda : https://www.generations-nature.org/calendrier